skip to Main Content

Sur les routes lentes

Nos contrées \ le Westhoek

5 janvier 202316 minutes de lecture
Tags Tourisme Belgique

Ils sont rares, mais il existe des endroits qui vous touchent en plein cœur. Le Westhoek est un de ces endroits exceptionnels, une région qui tient sous son emprise tous ceux qui la visitent. C’est peut-être dû à son paysage particulier où les champs plats alternent avec de douces collines. Un panorama criblé aussi de pierres tombales rappelant l’horreur de la guerre. Dans le Westhoek, vous apprenez à profiter de la vie, chaque fois que vous le pouvez. Que vous buviez un Picon dans un café folklorique ou que vous dégustiez des mets raffinés dans un excellent restaurant, vous recevrez un accueil chaleureux partout dans le Westhoek.

Au moyen âge, la mer atteignait la digue en terre de Diksmuide. Aujourd’hui, la ville se concentre autour du confluent du Handzamevaart et de l’Yser. Du haut de la tour de l’Yser on s’aperçoit que le centre accueillant de la ville est grand comme un mouchoir de poche. Tout autour le vert domine à 360°. Sur la Grote Markt, magnifiquement rénovée, le beau Beffroi, symbole de liberté et de pouvoir, rivalise en hauteur avec l’église Saint-Nicolas. Tout près de là, vous apprécierez le silence qui règne dans le béguinage plein de caractère. Pour franchir la distance jusqu’à l’eau, le vélo n’a pas besoin de quitter le porte-vélos. Tout est possible à pied; un quart d’heure suffit pour arpenter toute la ville. Le Handzamevaart traverse la ville et se jette dans l’Yser aux anciens moulins à farine. Là où se dresse aujourd’hui l’imposante tour, les Alliés de la Première Guerre mondiale ont résisté pendant quatre ans. Ce ne sont pas seulement la tour et le musée qui nous rappellent la Grande Guerre: vous pouvez visiter le Dodengang, un peu plus loin sur la route, qui symbolise l’horreur de la guerre qui ravagea le pays il y a plus de 100 ans. Et faites un petit détour par les cimetières de Keiem et de Vladslo, où la sculpture ‘Les Parents endeuillés’ de Käthe Kollwitz ne laissent personne indifférent.

De Saint-Riquier à Oeren

De Diksmuide, vous pouvez aller tout droit vers Furnes, mais nous préférons la route panoramique par Oudekapelle et Fortem, pour camper à la ferme à Alveringem au beau camping Scheibeekhoeve. Il serait dommage de limiter à une seule nuit votre séjour dans ce camping adapté aux enfants. Les environs ne demandent qu’à être explorés, à pied ou à vélo. Nous dénichons un très beau parcours archéologique de 10,5 km de long sur ‘verhalenvooronderweg.be’, un beau site plein de vieilles vérités et de pures inventions. Il y a ainsi l’histoire du village voisin d’Oeren. Il portait autrefois le nom de Maagdendale (‘vallée des vierges’), mais selon la légende, le nom aurait été changé en ‘Oeren’ (‘hoeren’ signifie ‘putains’) lorsqu’il s’est avéré qu’il n’y avait pas de vierges pour porter la statue de Notre-Dame lors de la procession… Le point de départ de cette randonnée à travers Alveringem, Oeren et Sint-Rijkers est proche du camping, au 19 de la Sint-Rijkersstraat, près de l’historique Hof van Wyckhuize, qui abrite aujourd’hui le magnifique hôtel de ville.

A vélo vous ferez de très agréables découvertes dans la région. Lorsque vous traversez la N8 Furnes-Ypres, très fréquentée, vous atteignez le petit village de Leisele, près de la frontière française, en passant par Izenberge. L’endroit idéal pour un Picon vin blanc. En traversant la frontière, c’est comme si on était encore en Flandre. En passant par le Moeren, une zone située  sous le niveau de la mer, vous arrivez à Hondschoote, où vous trouverez un joli emplacement pour camping-car à côté du moulin à vent. En passant par l’authentique Beauvoorde, avec son beau château, et l’agréable Bulskamp, vous vous rendez à Steenkerke, le village de sculptures particulièrement pittoresque, où vit l’artiste Willem Vermandere. De là, l’itinéraire longe le canal jusqu’à Fortem et revient à Alveringem. Distance: 34 km.

Dans le Westhoek, vous apprenez à profiter de la vie, chaque fois que vous le pouvez.

Via Furnes vers la côte

À Beauvoorde, vous êtes à 8 km de la charmante ville de Furnes et à 15 km de La Panne. Beaucoup de gens n’imaginent pas qu’une grande partie de la côte fait partie du Westhoek. Le Westhoek va d’Adinkerke (avec Plopsaland) à La Panne (belle plage), en passant par Sint-Idesbald et Coxyde (les plus hautes dunes et les plus belles boutiques), Oostduinkerke (avec ses pêcheurs de crevettes à cheval) et Nieuport, où l’Yser se jette dans la mer à hauteur du Ganzenpoot.

Se balader à Vleteren

Ce n’est pas une bonne idée de prendre la N8 d’Alveringem à Ypres. La route est fréquentée et sa qualité est plutôt médiocre. Mieux vaut passer par l’arrière-pays pour voir les très belles localités de Lo et Reninge. Oostvleteren est proche et constitue le point de départ idéal pour de superbes promenades à travers le Westhoek. Westvleteren charmera certainement les amoureux des bières trappistes ; vous pouvez même y camper. À Stavele, vous visiterez le célèbre Hof van Commerce le week-end. Qui dit Lo, pense aux biscuits de Jules Destrooper. Dans le centre des visiteurs, vous apprendrez tout sur le fabricant belge qui, en 1886, faisait des biscuits pour son plaisir et ne pensait probablement pas que ses gourmandises allaient devenir aussi célèbres. Dans le centre de Lo, jusqu’au 13 septembre, vous verrez des œuvres de 16 artistes le long d’un parcours de 2 km. En cours de route, vous écouterez des poèmes. Le parcours de sculpture et de poésie commence à Lauka, Markt 17a. Vous pouvez vous procurer sur place la brochure gratuite sur la promenade reprenant le parcours et des explications sur tous les artistes. Vous y trouverez également la brochure de la ‘route des trèfles à quatre feuilles’, un itinéraire de 25 km. Cette route longe les quatre arrondissements de Lo-Reninge. N’oubliez pas de visiter les églises de Lo, Pollinkhove, Reninge et Noordschote où sont exposées des œuvres d’artistes.

Le cochon de Madonna

De Reninge, une belle route mène à Woumen, où vous pouvez profiter de la réserve naturelle protégée De Blankaart. Peut-être avez-vous envie d’un voyage sur l’eau avec le bateau chuchoteur ? Via Houthulst, la route se poursuit en direction de Langemark. Qui pourrait croire qu’il existe un village appelé Madonna ? Un beau nom pour un lieu pas vraiment joli mais paisible. Ne vous hasardez pas à demander votre chemin, car les gens d’ici le prononcent très différemment: ils disent ‘Madoine’. On se souvient du film du cinéaste flamand Frank Van Passel ‘Le cochon de Madonna’, dont l’action se situait là. Vous découvrirez d’autres histoires abracadabrantes sur storyvooronderweg.be. Des histoires à faire frémir sur des menaces de mort quand il fut décidé de déplacer la statue de la Vierge de quelques mètres ou sur l’origine du nom de la Galgestraat ou encore à propos de l’aviateur Malinowski,…. La belle promenade de 7,3 km truffée d’histoires débute à l’église.

À Langemark, personne n’a oublié les gaz toxiques

Sur la route de Langemark, votre attention se porte automatiquement sur l’impressionnant ‘Studentenfriedhof’. C’est l’un des rares cimetières allemands qui subsistent dans le Westhoek. Plus de 44 000 soldats y sont enterrés mais le nom du cimetière est basé sur un mensonge. Wikipedia précise à ce sujet que le 21 octobre 1914, les 26e et 27e corps de réserve allemands étaient déployés pour attaquer les troupes britanniques et françaises à Langemark, afin de forcer une percée vers Ypres. Cependant, les troupes allemandes étaient inexpérimentées et furent massacrées. Le commandement de l’armée allemande fit savoir que les jeunes régiments à l’ouest de Langemark avaient franchi la première ligne ennemie en chantant ‘Deutschland, Deutschland über alles’. Cette affirmation était erronée, aucune position ennemie n’a été vaincue et on a dissimulé le fait que la première bataille des Flandres s’était enlisée dans la boue de l’Yser, mais le rapport positif a été repris avec empressement par les journaux allemands. Selon le mythe, les jeunes régiments étaient principalement composés d’étudiants (en réalité, seul un sur trois était étudiant), ce qui donna naissance au nom de ‘Studentenfriedhof’. Le nom de Langemark était devenu célèbre dans l’entre-deux-guerres: à ce jour, il existe une Langemarckstraβe dans plusieurs villes allemandes.

Après la Grande Guerre, tout avait été détruit à Langemark. Vous n’y trouverez donc aucun bâtiment de plus de 100 ans. Aujourd’hui, il fait bon vivre dans cet agréable village. Très récemment, le centre a été entièrement rénové et on trouve actuellement de belles terrasses sur la place du marché. Depuis le 20 mai, un beau marché s’y tient de nouveau.

Il est difficile de choisir parmi une série de pistes cyclables intéressantes. Si vous suivez la Zonnebekestraat, vous arriverez en Saint-Julien (ici on dit ‘Sintjelees’) au Mémorial des Forces canadiennes de Saint-Julien, plus connu sous le nom de ‘Canadien’ ou ‘The Brooding Soldier’. Le mémorial représente un soldat canadien portant un salut militaire traditionnel aux morts. Le rôle des soldats canadiens pendant la deuxième bataille d’Ypres est commémoré ici. 2000 soldats ont perdu la vie lors de la première attaque au gaz. Le parc qui entoure ce mémorial est aménagé avec de la terre et des plantes canadiennes. Et puisque vous êtes là, ne manquez pas, 5 km plus loin, le cimetière de Tyne Cot à Passchendaele, le plus grand cimetière militaire britannique.

Une autre belle piste cyclable vous emmène sur l’ancien lit de la voie ferrée jusqu’à Boezinge, où vous traversez lYperlée jusqu’à Elverdinge. De là, vous pédalez jusqu’à Zuidschote, Steenstraat, pour rejoindre Langemark à nouveau via Bikschote. À plusieurs endroits, on vous remettra en mémoire les attaques au gaz toxique qui eurent lieu durant la guerre.

 Il est difficile de choisir parmi une série de pistes cyclables intéressantes.

Le Phénix d’Ypres

Dans le centre d’Ypres, on entend souvent parler anglais. C’est logique, car des milliers de personnes font la traversée pour suivre le Saillant d’Ypres et visiter les 150 cimetières du Commonwealth par respect pour les innombrables victimes. Curieux de voir s’ils pourront être là cet été encore. Le magnifique musée ‘In Flanders Fields’, dans la Halle aux draps, vaut vraiment la peine d’être visité quand vous êtes en ville. Ne quittez pas Ypres sans faire une halte à la Porte de Menin vers huit heures du soir. Ici, le Last Post, la sonnerie aux morts, se joue quotidiennement pour commémorer les soldats tombés au cours de la Grande Guerre. Cette cérémonie est prise en charge par les pompiers d’Ypres. La fierté d’Ypres, bien sûr, c’est l’imposante Halle aux draps médiévale. Au XIVe siècle, les marchandises étaient acheminées par bateau sur l’Yperlée jusqu’à la zone de vente couverte. Tout comme Bruges, Ypres était alors une ville au rayonnement mondial. Il y a plus de 100 ans, les halles et la robuste tour du beffroi étaient frappées par des obus.

La Première Guerre mondiale a ensuite rasé les villages et les villes de la ligne de front. On imagine que la population a dû se sentir incroyablement découragée. Réparer et reconstruire semblait à première vue une tâche impossible. Et pourtant, le Westhoek renaît de ses cendres comme le mythique Phénix. Pour démontrer que soldats et civils n’étaient pas morts en vain, le Westhoek s’est relevé. Grâce à la ténacité légendaire des Flamands de l’Ouest, la reconstruction se réalisa en une dizaine d’années. Disséminés dans tout le Westhoek, vous découvrirez de grands panneaux montrant des photos impressionnantes à l’endroit où elles ont été prises il y a environ 100 ans. Les photographes de l’époque étaient les célèbres frères Maurice et Robert Antony originaires d’Ypres et Arthur Brusselle, de Bruges.

 

Histoires en cours de route

Partez à la découverte du Westhoek et laissez-vous emporter par d'innombrables histoires. Seigneurs de château, sorcières, gueux et soldats, ils passent tous en revue. Mais méfiez-vous: si vous vous laissez immerger dans les histoires, vous ne vous en débarrasserez plus...

Il y a des histoires à lire ou à écouter, mais aussi des propositions de jeux interactifs dans ‘Tracking in the forest’: des mystères surprenants, des faits drôles et des missions amusantes, adressés aux mères et pères d’enfants de cinq à onze ans, dans les plus belles forêts du Westhoek. Avec l'aide de Stijn le lapin, Sam le sanglier, le garde forestier Bruno ou l'un des autres personnages amusants, vous trouverez votre chemin à travers la forêt. Si vous découvrez la bonne piste et connaissez les réponses à toutes les questions, vous serez sûrement en mesure de résoudre le mystère. Tous les sentiers ont une longueur de 2 à 3 km et ne sont pas balisés. Procurez-vous la brochure de recherche aux centres provinciaux de De Blankaart à Woumen et De Palingbeek à Zillebeke ou à l'office du tourisme de la commune où le sentier est aménagé.
www.verhalenvooronderweg.be

Marcher d’Ypres à Poperinge

A vol d’oiseau, les deux villes ne sont distantes que de 12 km. Vous atteignez la ville du houblon via Vlamertinge et le Brandhoek, d’importance historique. Mais cela peut aussi se faire à pied. Vous pouvez acheter la carte ‘Walking Network Heuvelland’ pour 8 € à l’office du tourisme ou en ligne sur le site web de Heuvelland. Ce qui est fascinant, c’est qu’à l’horizon se profilent les collines de la frontière française (le Schreve). Ici les collines sont parfois désignées comme des montagnes! N’oubliez donc pas vos chaussures de randonnée (et vos bâtons) !

Entre ces ‘montagnes’ de Flandre Occidentale, vous trouverez de magnifiques endroits cachés. Le Stiltepad à Westouter est une nouveauté dans le Heuvelland. Cette magnifique promenade paysagère vous permet de vous ressourcer dans plusieurs nouvelles réserves naturelles. Les bancs de méditation le long du chemin sont décorés de haïkus du poète Geert De Kockere. Les points forts du chemin sont la nouvelle réserve naturelle Broekelzen et le silence du Hellegat. Le ‘Speelberg De Kosmos’ est un endroit idéal pour un pique-nique. Sur le Sulferberg, le chemin tourne autour d’une prairie et par un sentier en rondins, on entre dans le Brandersbos. En vous installant dans le téléphérique Cordoba, vous vous envolez au-dessus des vignobles de l’Entre-Deux-Monts et par temps clair, vous pouvez voir jusqu’à la côte. La longueur de la marche du silence est de 12,9 km, mais il existe des boucles plus courtes de 6,8 ou 9,8 km.

Le secret est dans le houblon

Sur ‘rondjewesthoek.be’, avec un groupe d’amis ou votre famille, vous pouvez réserver un itinéraire trappiste pour une journée entière. Bob est au volant du bus VW, vous n’avez donc pas à vous soucier du taux d’alcoolémie. En chemin, vous en saurez plus sur la bonne bière. Dans le musée du houblon de Poperinge, vous apprendrez non seulement tout sur le houblon, mais aussi sur les bières belges en général. Et il y en a beaucoup plus que vous ne le pensez. Saviez-vous qu’il n’y a que 160 ha de cultures de houblon dans notre pays, et qu’on les trouve principalement à Poperinge ? Les arômes y sont excellents ; la proximité de la mer améliore la qualité du produit. De plus, le houblon est à la bière ce que les tanins sont au vin: ils donnent de la structure.

Dans le cadre du projet ‘Phénix 2020’ de Westtoer, la brasserie pour enfants de Reningelst vous fera visiter la tour à malt rénovée dans le cadre de l’histoire de la reconstruction d’après-guerre; des enfants vous serviront de guides. Au sommet de la tour, vous avez une vue sur le paysage d’aujourd’hui et le village d’autrefois. Vous pouvez voir comment l’artiste Kamagurka et les habitants de Reningelst ont redessiné leur village, fidèlement ou avec un peu de fantaisie.

Campings

Aire de stationnements

  • Zillebeke, kampeerautoterrein Zillebekevijver
    T 057 21 72 82
  • Ieper, camping Jeugdstadion
    www.jeugdstadion.be
  • Poperinge/Krombeke, Stal ‘t Bardehof
    www.staltbardehof.be
  • Diksmuide, camperterrein ’t Nesthof
    T 0475 76 26 12
  • Veurne, camperplaats Het Witte Huis
    Booitshoekestraat 2
  • Westvleteren, camperterrein Sixtusbos
    www.sixtusbos.be
  • Wervik, camperterrein De Balokken
    T 056 952425
Panier
Back To Top
Rechercher