Nous l’attendons avec impatience depuis des semaines. Et enfin, après la pluie, le gel et la neige, le soleil est là. Pas un pâle soleil d’hiver, mais un soleil capable de fournir des records de températures. La dernière semaine de février était vraiment parfaite pour flâner dans le magnifique Limbourg. Nous l’avons traversé du sud au nord.
Notre semaine limbourgeoise commence un dimanche avec un beau lever de soleil dans de nombreuses nuances inhabituelles. J’entends à la radio que c’est une question de sable du Sahara qui est venu jusqu’à nous. Cela me semble l’annonce d’une semaine de cyclisme bien ensoleillée. Les contraires s’attirent, comme dit le proverbe. Nous, les habitants du Westhoek, sommes complètement sous le charme de cet autre extrémité du pays: les Fourons, l’appendice vallonné du Limbourg qui se trouve coincé entre les Pays-Bas et la Wallonie. Du point de vue paysager, c’est la plus belle partie de la province, un grand parc naturel avec un réseau parfait pour le cyclisme et la marche. Les villages pittoresques dans les vallées où coulent des ruisseaux rivalisent de beauté pour gagner la faveur du voyageur. Les Fourons sont parfois qualifiés de ‘magnifique grenier de la Flandre’. Et en effet, vous trouverez ici le point culminant de la Flandre. En fin d’après-midi, nous nous installons dans le superbe camping ‘Natuurlijk Limburg’, situé à la limite orientale des Fourons. La vue enchanteresse sur le paysage en pente dans ce sublime morceau de nature donne immédiatement le ton. Nous étions déjà venus ici, quand le camping venait d’être repris. Les projets étaient déjà clairs à l’époque et le résultat vaut la peine d’être vu.
Fascinés par les Fourons
Le lendemain matin, le ciel est moins bleu, mais les températures remontent rapidement au niveau d’hier. Nous prenons nos vélos pour un tour dans les Fourons. Celui-ci fait 45 km de long et est très bien balisé. Sur le trajet, nous nous exclamons au moins 45 fois devant tant de beauté. Le parcours monte et descend et à chaque virage nous découvrons une nouvelle vue magnifique. Le soutien de M. Tesla est appréciée. Non seulement le paysage suscite des émotions, mais le caractère pieux de la région est également remarquable. De nombreuses croix et d’anciennes chapelles imposent de fréquents arrêts. Les âmes superstitieuses ont longtemps pensé que le diable se cachait à la croisée des chemins. D’où les nombreuses chapelles. Comme à Fouron-Saint-Pierre, où la charmante petite chapelle Sainte-Anne datant de la seconde moitié du 17e siècle et construite en partie en pierre naturelle, attire notre attention. Un autre joyau est la chapelle Steenbos à Fouron-le-Comte. Nous apprenons qu’elle a été construite en 1846 à l’aide des vestiges d’une villa romaine qui se trouvait à proximité entre 14 et 275 après J.-C.
Chevalerie spirituelle
Je ne sais pas si c’est dû aux émotions que j’éprouve, mais à Fouron-Saint-Pierre, un mouvement de cintre mal contrôlé de l’e-bike compact provoque un accident pour la deuxième fois de ma vie. Heureusement sans gravité car je n’oublie jamais que le casque de protection est essentiel ! Une autre frayeur comme celle-là et je devrai aller à pied. C’est d’ailleurs parfaitement possible ici. D’innombrables endroits attrayants attendent d’être découverts à pied. Ils sont cachés dans les villages et hameaux pittoresques et dans les vertes vallées des méandres de la Berwinne, du Fouron, du Veurs et de la Gulpe. Les maisons à colombages typiques, les fermes impressionnantes et les châteaux romantiques témoignent d’un riche passé historique. Avec le paysage riche en relief, ils forment la toile de fond du réseau de randonnée de 124 km de long. Un bel exemple de ces édifices romantiques est la très belle Commanderie de Fouron-Saint-Pierre, qui appartenait à l’ordre teutonique au moyen âge. Il s’agissait d’un ‘ordre spirituel de chevalerie’ composé d’hommes qui prononçaient des voeux monastiques, mais qui combattaient aussi par l’épée. Le but d’un tel ordre était de reconquérir et de défendre les frontières du christianisme et les lieux saints contre les musulmans. Le pape a reconnu trois de ces ordres : l’Ordre de Malte (après 1080), l’Ordre des Templiers (1120) et l’Ordre Teutonique (1198). A l’heure actuelle, vous pouvez loger à la Commanderie, où l’on élève d’excellentes truites dans les étangs et où se fabrique le sirop typique de Fouron. Depuis la vallée de la Meuse, le voyage se dirige à nouveau vers l’est. Le sentier est très varié, avec une montée raide au début, après quoi vous passerez par de très jolis petits villages. L’un d’eux est Teuven où, en temps normal, tous les souhaits gastronomiques sont exaucés.
La savoureuse Hesbaye
Les nombreux vergers dans le paysage doucement vallonné nous rappellent les Fourons. Au printemps, tout sera encore plus beau, lorsque les pommiers et les poiriers seront en fleurs. C’est le moment idéal pour faire du vélo ou se promener dans la région. Nous laissons le motorhome se reposer sur l’agréable aire de stationnement Nollekes Willing à Schalkhoven, un quartier de Hoeselt. Un bon endroit, car le propriétaire/vigneron choie ses invités comme des enfants gâtés. On nous prête une carte de randonnée et nous sommes immédiatement partants pour 3732 tours malicieux; c’est du moins ce qu’annonce l’inscription sur un banc dans le village. Au départ de l’église, une randonnée variée et presque sans circulation nous attend entre champs et vergers jusqu’à la petite ville de Hoeselt. À cette époque de l’année, la couleur blanche-argentée des arbres fruitiers est frappante. Nous soupçonnons l’usage de redoutables produits chimiques, mais rien n’est plus éloigné de la vérité. Les fruiticulteurs pulvérisent sur les arbres une préparation d’argile comme remède naturel précis contre la mineuse des feuilles de poirier. Nous découvrons des bancs et des tables de pique-nique. Le randonneur se sent très bien accueilli ici. Dans la forêt avant Hoeselt, il y a une curiosité à voir. En 1943, un B 17 américain a été abattu ici. Le malheureux équipage est évoqué de manière originale. Un peu plus loin, nous nous trouvons face à face avec cette inscription:
Il s’agissait d’un ‘ordre spirituel de chevalerie’ composé d’hommes qui prononçaient des voeux monastiques, mais qui combattaient aussi par l’épée.
Un ami des animaux de 93 ans a créé ici un dernier lieu de repos pour les chiens, où quiconque le souhaite peut enterrer son fidèle compagnon et faire marquer l’endroit d’une croix. L’église de Hoeselt est un lieu de repos agréable. Le trésor avec son argenterie séculaire, exceptionnellement ciselée, est remarquable.
A travers la Haute Campine
Ce parc national d’une superficie de 12 500 ha de nature intacte est parsemé de sentiers pédestres, cyclables et équestres. Le matin, nous rangeons le motorhome au Planétarium de Genk. Il y a une aire de stationnement à côté du point noeud cycliste 30, un excellent point de départ et d’arrivée pour un long tour à vélo. De là, vous pouvez facilement vous plonger dans l’histoire minière de la région. Au siècle dernier, tout à Genk tournait autour du charbon. Après la fermeture des mines, la ville industrielle a reçu une nouvelle identité en transformant les bâtiments vides des mines en centres créatifs, où il y a beaucoup à faire, tant en surface qu’en sous-sol. L’Expédition C-mine vous permet de découvrir l’histoire de la mine à votre propre rythme. A la fin de votre visite, vous escaladez la tour de 60 mètres de haut, la plus haute du pays. Cependant, en raison du beau temps, nous optons pour une promenade de 60 km dans la nature à travers le poumon vert du Limbourg. La ‘Mechelse Heide’ offre une diversion agréable après une longue randonnée dans les bois. C’est la zone de randonnée par excellence du parc national. Vous montez sur les plus hauts sommets de la Haute Campine. En récompense, après cette ascension, vous pourrez voir les plus belles landes, et les panoramas s’étendent jusqu’en Allemagne.
Le domaine de Pietersheim à Lanaken est une bonne halte au cours de notre visite. Dans l’ancien domaine princier, vous plongez dans le passé, avec comme accroche-regard le château à douves datant du 12ème siècle. Les plus petits s’amuseront beaucoup à la ferme et à l’aire de jeux. Les différents pâturages de Lanaken sont souvent visités par des troupeaux de moutons de Campine. Là où les machines fauchent tout, les moutons laissent ici et là quelques plantes mortes, offrant ainsi un excellent lieu d’hivernage aux insectes.
Région des étangs du Moyen Limbourg
Tout près du camping Heidestrand à Zonhoven se trouve une grande tour de guet. Elle offre une vue splendide sur la zone vaste et variée de l’étang De Wijers, un ensemble d’étangs d’une valeur inestimable. Des zones telles que la Maten, le Wik, les étangs de Bokrijk et le complexe d’étangs de Midden-Limburg sont un vaste paradis pour les oiseaux migrateurs. N’oubliez donc pas vos jumelles pendant votre voyage! Vous pouvez trouver de l’inspiration sur www.wandeleninlimburg.be et sur www.fietsroute.org.
Le ‘cœur des Wijers’ vous montre le chemin. Une excursion à Bokrijk est particulièrement belle; vous pouvez y faire du vélo à travers un étang au point noeud 91, avec l’eau à la hauteur des yeux. Une expérience cycliste très particulière.
Je suis bien ennuyé quand j’ai une crevaison près de De Teut, qui fait partie des Wijers et de la plus grande lande du Limbourg central. Il n’y a aucun moyen de retirer le pneu de la mini jante. Nous nous rendons donc à pied chez un mécanicien de bicyclettes à Zonhoven. Il va arranger ça, me dis-je. Mais non. “Je n’ai pas le temps de vous aider”, me dit-il. Cela me donne vraiment le bourdon. C’est pourquoi j’aimerais donner une grande tape dans le dos à Fietsen Pauwels à Lommel, où je frappe à la porte le lendemain matin et où l’on s’occupe immédiatement de mon cas avec le sourire. Une raison suffisante pour y faire le plein du motorhome.
A vélo à travers les arbres à Lommel
Nous campons au port de plaisance de Lommel. C’est bien que l’on puisse y réserver son emplacement. Nous pédalons le long du canal jusqu’à atteindre la frontière de la province. Ici, nous traversons une belle région vers le sud jusqu’au point noeud 272 où la piste cyclable commence à monter. ‘Cycling through the Trees’ à Bosland date de juin 2019 et constitue une expérience cycliste unique. Vous y roulez à vélo jusqu’à une hauteur de dix mètres entre les arbres. Ici, vous entrez littéralement dans les hautes sphères, car via une double révolution, vous grimpez entre les cimes des arbres. La piste cyclable fait 700 mètres de long au total. Vous vivez la nature d’une manière complètement différente et ne faites plus qu’un avec la forêt. Les poteaux qui soutiennent la piste symbolisent les troncs droits des pins de la forêt. De cette façon, la construction s’intègre parfaitement à son environnement. Nous n’aurions pas pu trouver de meilleure façon de terminer notre semaine au Limbourg.
Campings
Camping Holsteenbron
Hengelhoefseweg 9 | 3520 Zonhoven
www.campingholsteenbron.be
Dans la zone naturelle De Teut (landes et hautes dunes)
Limburg Campings
- Wilhelm Tell | Hoeverweg 87 | 3660 Opglabbeek
- De Binnenvaart | Binnenvaartstraat 49 | 3530 Houthalen-Helchteren
- Zavelbos | Kattebeekstraat 1 | 3680 Maaseik
Des exemples de camping durable.
Camping Natuurlijk Limburg
Roodbos 3 | 3791 Voeren
www.campingnatuurlijklimburg.be
Dans les Fourons idylliques
Camping Heidestrand
Zwanenstraat 105 | 3520 Zonhoven
www.heidestrand.be
Dans ‘De Wijers’, la région des 1001 étangs
Camping Goolderheide
Bosstraat 1 | 3950 Bocholt
www.goolderheide.be
Près du ‘Nationaal Park Hoge Kempen’
Recreatieoord Kikmolen
Kikmolenstraat 3 | 3630 Maasmechelen
www.campingkikmolen.be
Aan de rand van het Nationaal Park Hoge Kempen
Vakantiecentrum De Lage Kempen
Kiefhoekstraat 189 | 3941 Hechtel-Eksel
www.delagekempen.be
Dans la zone de promenade Bosland et Pijnven
Aires de stationnement à Lommel, Hamont-Achel, Neerpelt, Heusden-Zolder, Genk, Schalkhoven, Kortessem.